Mise en scène : Julien Duval
Avec : Estelle Galarme, Carlos Martins et Renaud Dehesdin
Scénographie : Carlos Calvo
Lumières : Michel Theuil
Costumes : Édith Traverso
Création Sonore : Madame Miniature
Régie générale : Pierrick Fortoul
Régie son : Léo Croce
Production : Le Syndicat d’Initiative
Coproduction : Compagnie Dramatique Parnas, Théâtre La Passerelle scène nationale de Gap et des Alpes du Sud, Le Cratère scène nationale d’Alès
LA PIÈCE
Dans cette comédie incorrecte et jouissive, Fritz et Grete forment un couple propret. Elle est une parfaite ménagère, et une épouse soumise à un mari obsédé par la pureté, hostile à tout ce qui est étranger à ses montagnes, et amoureux de ses traditions austro-hongroises. Tout bascule quand Grete achète un détergent au marché cosmopolite : survient alors Yosip, un bouillonnant balkano-carpato-transylvanien, qui parvient à séduire Grete. Surprenant leurs ébats, Fritz tue Yosip d'un coup de piolet dans le crâne... Il ne s'agira que du premier meurtre d'une longue série !
Cette pièce folle, où il est question de moutons égorgés, de culotte en peau de chamois, ou de l’acidité des muqueuses, nous emmène crescendo dans un tourbillon cartoonesque, sexuel et meurtrier avec une mécanique du rire d’une précision diabolique. Du théâtre contemporain, exigeant et populaire au sens noble du terme..
« La culture et l’éducation imposent à l’humain, pour que la vie en communauté soit possible, un refoulement de ses pulsions primaires (que Freud synthétise dans l’Eros et le Thanatos). Grâce à cela, nous savons que l’on ne doit pas copuler avec la femme d’un autre, ni tuer l’amant de sa femme d’un coup de piolet dans le crâne. Cela s’appelle la civilisation.
Pour autant ces pulsions sont toujours en nous, tapies au plus profond de notre part animale, telles des réflexes immémoriaux elles sont prêtes à jaillir. Et elles jaillissent sans cesse, au mépris de notre soi-disant humanité, elles sont même ultra-présentes dans nos sociétés civilisées et notre vie de tous les jours, ces pulsions reptiliennes : instinct de survie, reproduction, peur, haine, hostilité à l’égard de celui qui n’est pas du même groupe d’appartenance que soi, territorialité, etc… Et l’on peut d’ailleurs déplorer un siècle où nos leaders, politiques ou religieux, semblent solliciter bien plus notre cerveau reptilien que notre néo-cortex !
C’est cela que décortique Alpenstock et qui sera notre base de travail, cette lie de l’âme, la part la plus sombre de l’humain (la moins humaine), la plus primaire voire primale : la xénophobie, la défense de son territoire, le coït, la possession de l’autre (charnelle ou meurtrière), la mise à mort, la jouissance du meurtre, la barbarie…
Alpenstock est une comédie vertigineuse, absurde, mais comme Erasme nous croyons que l’insensé produit du sens. Et cette comédie nous la voulons féroce. Nous travaillons sur un espace carré, blanc, offrant une dynamique d’entrées et de sorties. Il y aura du yodel, et de l’hémoglobine. »
Julien Duval, metteur en scène
photos © Pierre Grosbois
DATES DE TOURNÉE
Du 12 au 14 novembre 2013 : Théâtre La Passerelle scène nationale de Gap et des Alpes du Sud.
Le 29 novembre 2013 : Théâtre de La Licorne, Made In Cannes.
Du 10 au 14 décembre 2013 : Le Cratère, scène nationale d’Ales (tournée en décentralisation).
Les 9 et 10 janvier 2014 : Les Salins, scène nationale de Martigues.
Du 29 au 31 janvier 2014 : Les Scènes du Jura, scène nationale (tournée en décentralisation).
Le 17 mai 2014 : Chateau-Arnoux (Les Échappées du Théâtre Durance).
Du 3 au 5 décembre 2014 : Le Dôme, Albertville.
Du 15 au 17 janvier 2015 : Anthéa, Antibes.
Le 16 mai 2015 : Forcalquier (Les Échappées du Théâtre Durance).
Le 10 août 2015 : Fort Antoine de Monaco.
Du 18 au 20 janvier 2018 : Théâtre de Vienne.
Le 18 septembre 2018 : Pazayac (avec l’Agence Culturelle de Dordogne).