candide, ou l’optimisme
d’après Voltaire, adaptation de Julien Duval et Carlos Martins
Mise en scène : Julien Duval
Avec : Zoé Gauchet, Félix Lefèbvre, Vanessa Koutseff, Odille Lauria, Franck Manzoni, Carlos Martins, et Thierry Otin
Composition musicale et chant : Kat May
Scénographie : Olivier Thomas
Lumières : Anna Tubiana
Costumes : Aude Désigaux
Son : Madame Miniature
Stagiaire assistante : Julia Roger
Travail corporel : Elsa Moulineau
Régie générale : Denis Vernet
Régie son : Samuel Poumeyrol
Production : Le Syndicat d’Initiative, Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine
Coproduction : Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine, Le Bateau Feu scène nationale de Dunkerque, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, L’Odyssée scène conventionnée de Périgueux, La Coupe d’Or scène conventionnée de Rochefort, Théâtre Ducourneau scène conventionnée d’Agen, Le Gallia Théâtre scène conventionnée d’intérêt national Art et Création de Saintes
Avec le soutien du Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) et de la Ville De Bordeaux (fonds d’aide à la création-production), et avec l’aide du Fonds d’insertion professionnelle de l’Éstba
Remerciements : ALCA - Chalet Mauriac
Voltaire comme un stimulant
La lecture de Candide est extrêmement exaltante, jubilatoire. Cela tient à l’humour mordant de Voltaire et au brio avec lequel
il manie l’ironie et l’absurde, associés à une exigence intellectuelle puissamment stimulante. Voltaire veut croire au triomphe de la raison et au progrès intellectuel. Ennemi du dogme, il nous aide à penser par nous- même, il nous pousse à la fois au doute et à la lucidité, et fait en quelque sorte le pari que l’intelligence triomphera de l’obscurantisme. Si les Lumières ont profondément et durablement fait progresser notre société grâce aux sciences et à la philosophie, si elles ont permis une émancipation des esprits à l’égard des religions, si Voltaire s’est ardemment opposé à toutes les persécutions et les injustices, é l’intolérance, à l’évangélisation, à l’esclavage, à la torture, à la colonisation, à la peine de mort (à une époque, rappelons-le, étrangère à la notion de droits de l’homme), et si notre héritage politique, culturel, social, sociétal, doit tant au siècle des Lumières, il n’en demeure pas moins impératif et nécessaire à mes yeux de revendiquer aujourd’hui encore haut et fort cet héritage laïc, rationnel et tolérant.
Candide n’est pas un nigaud
Candide est un être vierge qui découvre le monde sous nos yeux, tel un enfant sauvage ou un extra- terrestre qui débarquerait.
Et quels chocs il doit encaisser ! Candide nous révèle l’absurdité humaine. C’est un personnage magnifique, ultra-sensible, révolté parfois; un jeune homme en lutte avec la réalité de la violence du monde, et qui, face à la désillusion, ne voudra jamais céder au désespoir ni au cynisme. C’est ce qui le rend beau, et ce que je veux défendre : notre société est en proie à une multitude de crises (environnementale, économique, sociétale...), et si la gravité de la situation nous oblige à la lucidité, elle nous interdit, me semble-t-il, le pessimisme.
L’optimisme du désespoir
L’optimisme de Candide est un acte de foi (auto-da-fé), qui nous sert de guide dans nos choix artistiques : défendre une comédie par exemple, qui est à mes yeux une forme exigeante et noble, ou encore orienter le travail dans un sens choral qui transpire le collectif, et non pas l’individuel. Le génie de Voltaire tient au fait que l’histoire qu’il nous conte est un enchaînement ininterrompu d’horreurs plus abominables les unes que les autres, et que malgré cela elle est désopilante.
Le spectacle bénéficie d’une audiodescription, certaines séances sont donc accessibles aux personnes en situation de handicap visuel.
photos © Pierre Planchenault
Écoutez ici quelques-unes des musiques du spectacle composées par Kat May :
du 8 au 20 septembre 2020 : Résidence d’écriture organisée par le TnBA
du 7 au 11 décembre 2020 : Laboratoire de création au Théâtre Ducourneau d’Agen
du 10 au 21 mai 2021 : Résidence d’écriture au Chalet Mauriac avec l’OARA et ALCA
du 30 mai au 10 juin 2021 : Résidence de création au Bateau Feu, scène nationale de Dunkerque
du 6 au 11 septembre 2021 : Résidence de création au TnBA
du 13 au 18 septembre 2021 : Résidence de création à L’Odyssée, scène conventionnée de Périgueux
du 18 octobre au 9 novembre : Résidence de création au TnBA
du 9 au 13 novembre 2021 : Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine
du 11 au 12 janvier 2022 : L’Odyssée, scène conventionnée de Périgueux
du 26 au 28 janvier 2022 : Théâtre Ducourneau d’Agen (reporté)
du 2 au 4 février 2022 : Le Bateau Feu, scène nationale de Dunkerque
du 8 au 9 février 2022 : L’Empreinte, scène nationale de Tulle
du 12 au 14 avril 2022 : La Coupe d’Or, scène conventionnée de Rochefort
du 12 au 14 octobre 2022 : Théâtre Ducourneau, scène conventionnée d’Agen
le 9 novembre 2022 : Théâtre Bayonne scène nationale du Sud Aquitain
du 8 au 9 décembre 2022 : Le Gallia Théâtre, scène conventionnée de Saintes
le 17 janvier 2023 : Scène 55, Mougins
le 23 mars 2023 : Quai 9, Lanester
le 13 avril 2023 : Le Parvis, scène nationale de Tarbes
le 21 mars 2024 : Les Salins, scène nationale de Martigues